En 2090, un citadin africain sur trois pourrait être exposé à des températures extrêmes
(Le Monde Afrique) – Une étude scientifique de plusieurs universités européennes a établi douze scénarios en croisant les données de 173 villes dans 43 pays du continent.
2090 : le thermomètre n’en finit plus de monter. Les vagues de chaleur sont désormais le quotidien d’un tiers des citadins du continent africain. Un peu partout, le seuil des 40,6 °C est franchi, ce cap « au-dessus duquel on estime qu’il y a vraiment un danger critique pour les personnes », pose Guillaume Rohat, doctorant en sciences de l’environnement à l’Université de Genève (Unige). Ce scénario, qui s’apparente à de la science-fiction, n’est pas écrit pour un film, mais dans un très sérieux rapport scientifique, fruit d’une année de travail d’une équipe internationale et publié le 5 juin. Quatre chercheurs de l’Unige, de Twente Universiteit aux Pays-Bas et du Centre commun de recherche de l’Union européenne d’Ispra, en Italie, viennent d’établir douze scénarios de l’évolution du changement climatique et du développement socio-économique en analysant les données de 173 villes de plus de 300 000 habitants dans 43 pays d’Afrique.
Par : Amaëlle Brignoli